Répondant à l’invitation de l’IMRG, l’association homologue de l’ACSEL au Royaume-Uni, qui organisait à Londres le 19 de septembre 2013 la nouvelle édition de IMRG Connect, Jean-Rémi Gratadour a présenté un bilan du marché de l’e-commerce en France et de ses perspectives. L’ACSEL poursuit ainsi son action entamée en 2008 visant à favoriser le rapprochement des responsables e-commerce européens afin de constituer une communauté internationale des acteurs de l’économie numérique.

La dernière édition de la conférence IMRG Connect a notamment été l’occasion de mesurer l’état du développement international des entreprises Britanniques et de discuter des moyens pratiques de lever les obstacles qui entravent son développement.

Le Royaume-Uni bénéficie en effet d’une position de leader des échanges internationaux transfrontière en Europe. Selon une étude menée auprès de 6000 acheteurs transfrontière, il arriverait même en deuxième position après les Etats-Unis et serait suivi de la Chine, Hong Kong, le Canada, l’Australie et l’Allemagne.

Le dernier rapport de l’IMRG intitulé X-border Trading Guide 2013 fait également état d’une dépense mondiale de l’e-commerce transfrontière de 100 milliards d’Euro sur les 924 milliards du marché mondial e-commerce en 2012. Ce volume d’affaires pourrait tripler à horizon 2018 selon les estimations de l’association britannique et atteindre 300 milliards.

De telles perspectives de croissance expliquent pourquoi le gouvernement britannique a mis en place au printemps 2013 une tasfkforce consacrée à l’e-commerce en Europe présidée par Lord Yord of Graffham. Ses conclusions, attendues pour l’automne, proposeront une liste de mesures destinées à augmenter la part des entreprises britanniques qui vendent à l’international, estimées aujourd’hui à seulement 27%.

Le Royaume Uni entend bien jouer un rôle dans cette compétition internationale où la langue et la culture anglo-saxonne constituent des avantages compétitifs. Le degré de maturité atteint par leur marché et l’essoufflement relatif de la dynamique du marché e-commerce domestique suscitent un intérêt croissant pour les lointains horizons. L’Europe continentale est aussi perçue comme une zone de chalandise qui ne serait pas encore assez desservie. Plusieurs intervenants ont ainsi souligné que les obstacles linguistiques, logistiques bancaires ou fiscaux ne doivent plus être considérés comme infranchissables. Signe de cette sensibilisation accrue aux opportunités du marché européen, la conférence a ainsi débuté avec un exposé complet des enjeux réglementaires européens.

L’ACSEL poursuivra les échanges sur ces questions le 25 septembre prochain lors du Salon E-commerce Paris à l’occasion de la conférence « L’Europe : une opportunité pour l’e-commerce » grâce à la participation de Susanne Czech(Secretary General, EMOTA), James Roper (Chairman & Founder, IMRG), Christoph-Wenk-Fischer (Chief Executive, BVH), Johan Eriksson (Business Developement, Svensk Distanshandel), Jörgen Bödmar (Founder, Scandinavian Design Centre) et Thierry Petit (co-fondateur Showroomprivé).

Membre de la European Multi-channel and Online Trade Association (EMOTA) depuis juin 2012, l’ACSEL propose à l’ensemble de ses adhérents une veille d’information sur les évolutions du marché e-commerce européen et multiplie les actions de collaboration avec les associations homologues.

 

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