En France, 2,5 % du trafic Internet se fait sur un terminal mobile, selon la dernière étude Comscore d’octobre 2011. Une proportion trois fois plus petite que celle réalisée par les mobinautes anglais qui représente 8 % du trafic Internet outre-Manche, dont 2 % via les tablettes. Un trafic qui est moins mobile qu’il n’y paraît, puisqu’une grande partie est générée à domicile, de façon complémentaire aux connexions via les ordinateurs classiques.

Ainsi, chez les possesseurs de smartphones et tablettes, la connexion via terminal mobile dépasse la connexion fixe avant 9h du matin, puis l’ordinateur prend le relais jusqu’à 18h, et la soirée est à nouveau dominée par les connexions mobiles. En dehors de la maison, les mobinautes européens utilisent malgré tout leur smartphone dans différentes situations, et notamment pour l’aide à l’achat en magasin.

Plus d’un sur cinq a ainsi pris en photo un produit en magasin durant le mois d’octobre dernier, environ un sur six a également envoyé à un proche un SMS concernant un produit à acheter, et un sur dix a scanné un code-barres. En matière de transaction, le premier usage plébiscité est la gestion de son compte bancaire à distance, pour un mobinaute sur cinq, suivi par la fréquentation de sites de e-commerce pour près d’un sur six.

Des connexions complémentaires et des usages nouveaux des consommateurs qui intéressent au plus haut point tous les acteurs du commerce traditionnel comme du e-commerce, à la lumière de la croissance phénoménale des ventes sur Internet via terminal mobile. En effet, selon une estimation du Centre For Retail Research, les ventes sur mobiles en France pourraient dépasser les 2 milliards d’euros cette année, contre 300 millions d’euros en 2010, soit une croissance de près de 600 % en deux ans !

Pas étonnant alors que les acteurs du e-commerce ne soient plus les seuls à anticiper la montée en puissance de l’usage de l’Internet mobile pour faire ses achats : la plupart des grandes enseignes de la distribution ont lancé des sites mobiles et des applications pour proposer de pouvoir payer ses achats, mais aussi pour proposer d’autres services à leurs clients afin de les fidéliser, voire de les recruter chez la concurrence : des outils pour faire ses courses et organiser la livraison ou le ‘pickup’ dans un ‘drive’, pour créer et mémoriser des listes des courses, pour suggérer des achats complémentaires à celles-ci, pour comparer les prix, pour offrir des réductions ou bénéficier de promos spéciales, etc.

A la différence du Web physique d’abord considéré comme un potentiel concurrent direct, l’Internet mobile est vécu par les grandes enseignes comme une opportunité de chiffre d’affaires supplémentaire, afin d’augmenter les ventes des réseaux physiques de distribution. Une vision que partage le e-commerce, qui accueille le m-commerce comme un booster de sa croissance.

Pierre Koscuisko Morizet

Price Minister

Tribune de publiée dans le Nouvel Economiste

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