La Commission moyens de paiement a réunit le 17 décembre une centaine de participants autour de la thématique du paiement mobile. Cette conférence a réuni les principaux acteurs du sujet pour un débat de fond : Gemalto (Jérôme Sion), Intermarché (Stéphane Leray), Paypal (Olivier Binet), Cabinet Franklin (Laetitia de Pellegars), Orange (Jean Kehlaoui), La Banque Postale (Aurélien Lachaud), BNP Paribas (Bruno Prexl), Groupement des Cartes Bancaires CB (Benoît Calmels), Flash’N Pay (Antoine Defosseux), Banque de France, (Antoine Lhuissier).
Laurent Nizri, Altéir Consulting, Président de la Commission Moyens de paiement a tout d’abord dressé le panorama de l’état de l’art du paiement mobile en France.

En résumé
• On observe une profusion de cas d’usage pour une réalité encore émergente.
• Le NFC fait l‘objet chaque année d’une promesse récurrente
• Les alternatives mobiles au paiement NFC se muliplient en ordre dispersé, le plus souvent sur des marchés de niche
• Les pure players du paiement internet débarquent dans le commerce de proximité ce qui n’est pas sans poser des soucis de sécurité et d’ordre réglementaire comme souligné en séance par la Banque de France

De nombreuses questions se posent auxquelles les participants ont tenté d’apporter une réponse :
• Le NFC est-il pour aujourd’hui ou pour demain ?
• Que font les banques ?
• Quelle est la stratégie des opérateurs mobiles ?
• Quels sont les autres modes de paiement mobile qui se déploient en France et ont-ils des chances de succès ?
• Quels sont les business models associés à ces nouveaux modes de paiement ?
• Comment gagner de l’argent dans un modèle universel pour un nouvel entrant ?
• La régulation est elle une aide ou un frein au développement de ces nouvelles offres ?
• Et la sécurité dans tout ça ?
Le paiement mobile NFC : peut-on encore y croire ?
Jérôme Sion, Gemalto et Jean Kehlaoui Orange ont décrit la complexité à mettre en place l’écosystème nécessaire à son déploiement : complexité technique, besoin d’interopérabilité entre les plates formes, lenteur de la modernisation du parc de TPE ( renouvellement tous les 5 à 7ans), diffusion des téléphones équipés et activés NFC… Confiance nécessaire à établir entre les acteurs, business modèles encore incertains.
A titre d’exemple, le marché polonais a été cité en exemple par Orange : le décollage a eu lieu quand environ des 30% de marchands ont été équipés. Pour comparaison, selon les chiffres de l’observatoire du NFC quelques 98.000 points de vente (environ 7,7% du parc installé) sont équipés en France. Par ailleurs environ 27% du parc de carte de paiement seraient des cartes sans contact et toutes les nouvelles cartes émises le sont.
Côté marchand, Stéphane Leray Intermarché a exposé l’initiative menée il y a deux ans par des distributeurs qui visait à définir une cinématique commune et qui n’a pas aboutie.
L’acronyme FUT (Friendly User Test) a été cité à maintes reprises par les intervenants, signe s’il en faut que la phase de décollage n’est pas encore une réalité.

Quelques signes positifs :
Pour Aurélien Lachaud, La Banque Postale, les temps de développement sont désormais raccourcis grâce au travail accompli pour la mise en œuvre de l’écosystème NFC. Cela aura permis de développer un projet en 1 an contre plus de 3 ans pour ceux partis plus tôt.
Côté opérateur, Orange a annoncé le 10 octobre le lancement national du NFC (large gamme de mobiles NFC, cartes SIM NFC, support client adapté)
Ce n’est pas une question de technologie mais de parcours client
Pour Olivier Binet PayPal, la technologie importe peu, ce qui prime c’est l’expérience utilisateur car à ce jour on ne sait pas à quoi ressemblera le commerce de demain. L’ensemble des participants à la table ronde se rejoignent sur le fait que le paiement seul n’est pas une finalité, il doit être intégré à une palette de services associés. Paiement mobile, NFC ou pas, chacun s’accorde pour dire que le mobile est un des outils clé pour le commerce où les parcours clients sont en pleine mutation. Antoine Defosseux, Flash&Pay a montré pour exemple son offre de Wallets.
L’enjeu essentiel est que le paiement s’inscrive au mieux dans le parcours client a surenchérit Stéphane Leray, qui voit dans la carte de fidélité un outil clé d’intégration de l’acte de l’achat dans une cinématique propre à l’enseigne. Bruno Prexl de BNP Paribas a quant à lui insisté sur l’inéluctable développement des services à valeur ajoutée au sein des applications de mobile banking et mobile paiement, source de véritable bénéfice client et à terme de revenus pour les business model de chacun.
Les aspects sécuritaires ont été décrits par la Banque de France et le GIE CB. Pour le NFC, technologie de paiement de proximité, les risques détectés concernent essentiellement la captation des données non sensibles (nom, prénom, dernières transactions). Des efforts restent à faire pour éliminer ces cas, sans impact réel en terme de risque mais potentiellement nuisible à l’image du paiement mobile.

Une bonne transition sur le prochain Atelier, organisé conjointement par les Commission Identités Numériques et Moyens de Paiement qui aura lieu le 19 décembre au matin sur l’usage des données de paiement. ..:: PCSX2 Forums ::.. – Profile of joswilliams- Free Slots

Writing essays with the https://essayclick.net aim of listing, explaining, or narrating!

Abonnez-vous à notre newsletter

Recevez l'actualité de L'ACSEL.

Merci et à très vite.