UK et Allemagne, où en sont-ils sur l’identité numérique ?

@Confiance & Data, Article

Temps de lecture : 3 minutes
Le 7 mars dernier, l’ACSEL a organisé une matinée dans le cadre de la commission confiance sur le thème suivant : “Identités numériques : quels modes d’identification numérique pour quels types d’usages, existants et nouveaux ?”. L’association travaille par ailleurs sur ce sujet dans le cadre de la mission interministérielle sur la mise en place de solutions d’identité numérique sécurisée. Identité numérique ACSEL L’Estonie est souvent prise en exemple avec ses multiples dispositifs – eID, e-Residency, e-Tax, etc. – lorsqu’il s’agit de parler d’identité numérique en Europe, pourtant le pays n’est pas le seul à s’y être essayé et nos proches voisins comme l’Allemagne et le Royaume-Unis ont eux aussi lancé leurs services : Verimi et Verify respectivement. Focus sur ces deux initiatives qui rencontrent plus ou moins de succès. L’exemple allemand de Verimi En Allemagne, Verimi est l’alliance de plusieurs groupes de secteurs variés. On retrouve notamment parmi les membres : Deutsche Bank, Allianz, Deutsche Telekom, la Lufthsansa, Daimler ou encore Axel Springer. Ce service permet à chaque citoyen d’avoir un identifiant numérique dont les données sont stockées en ligne des des serveurs européens sécurisés. L’utilisateur peut ensuite accéder à l’ensemble des partenaires de Verimi avec un seul identifiant tout en sachant que ceux-ci ont vocation à devenir de plus en plus nombreux au fil des mois. Chaque utilisateur doit donner explicitement son consentement pour que ses données personnelles passent d’un service à un autre. Il peut de plus décider quelles données sont transmises et dans quel but. Verimi redonne donc véritablement la main à l’utilisateur. La prochaine étape annoncée pour la plateforme est de permettre l’accès aux services du Gouvernement en ligne. Verify, un système d’authentification qui ne fait pas encore l’unanimité au Royaume-Uni Le Royaume-Uni a la particularité de ne pas rendre obligatoire la détention de la carte d’identité selon un principe de l’Habeas Corpus. Verify y est le premier pourvoyeur de l’identité numérique avec près de 2 millions d’utilisateurs qui s’y sont créés un compte et donc une identité en ligne. Le service lancé en mars 2016 permet notamment de s’identifier pour payer ses impôts ou encore pour accéder aux données de son permis de conduire. Il est ouvert à l’ensemble des résidents du Royaume-Uni même ceux qui n’en sont pas citoyens. Lors de son inscription, l’utilisateur se voit proposer une liste de tiers aptes à vérifier son identité et peut choisir celui qu’il préfère (Royal Mail ou Barclays par exemple). Il sera prochainement possible d’utiliser la plateforme pour signer un acte hypothécaire. Il faut savoir que chaque utilisateur de la plateforme est couvert par une assurance en cas d’utilisation frauduleuse de son compte. Cependant, le service est loin de faire l’unanimité. Selon le Conseil des ministres, moins de 50% des utilisateurs seraient vérifiés et l’administration fiscale et douanière a décidé de ne pas utiliser Verify pour vérifier les identités numériques mais de créer à la place sa propre solution. Alors que l’objectif affiché est d’avoir 25 millions d’utilisateurs en 2020, il faudra probablement un peu plus de temps à Verify pour atteindre ce chiffre même si la plateforme continue d’innover et de s’améliorer. Constance Guyon

Abonnez-vous à notre newsletter

Recevez l'actualité de L'ACSEL.

Merci et à très vite.