Retours sur les grandes tendances du CES 2020

@Objets et Services connectés, Article

Ce mercredi 22 Janvier, l’Acsel a organisé son traditionnel événement de retour sur les grandes tendances du CES de Las Vegas. 

 

A cette occasion, nous avons eu le plaisir de retrouver Benoît Régent et Valérie Négrier de Dentsu Consulting qui ont livré leur avis sur les tendances, qui ont été selon eux, les plus marquantes de cette édition. 

Ils ont tout d’abord partagé quelques unes de leurs déceptions telles qu’un décalage entre ce qui a été présenté au CES et les grands enjeux actuels (protection de la vie privée, environnement…), une présence jugée trop importante de POCs cette année, ou encore une volonté d’humaniser la technologie – en donnant par exemple une apparence humaine aux robots – ce qui semble déranger plus que convaincre. Toutefois, d’autres tendances sont à noter, à commencer par les innovations présentées par Samsung, leader de cette édition ainsi que des expériences toujours plus immersives grâce à des téléviseurs de nouvelle génération. Aussi, l’informatique quantique était à l’ordre du jour avec des acteurs importants comme IBM. Enfin, l’IA, l’IoT et les services de mobilités sont encore de grandes tendances clés de cette année.

Lors de cette matinée, nous avons également retrouvé Dimitri Carbonnelle, CEO de Livosphère et consultant, qui a fait un point sur la mobilité. Il y a, d’après lui, deux grandes tendances à retenir à propos du transport cette année. Tout d’abord, la présence de plus en plus importante de véhicules intégrant des éléments recyclables et/ou recyclés tel que le SUV de Fisker doté d’un toit solaire par exemple ; une tendance qui reflète finalement des préoccupations sociétales actuelles, nous explique Dimitri. Et, une seconde tendance qui est le besoin de créer un lien entre les différents appareils notamment entre la voiture et la maison. 

Pour compléter ce point sur la mobilité, Dimitri Carbonnelle nous a parlé de voiture autonome. Bien qu’il ait souvent été question de véhicules autonomes individuels, pour lui, la réalité est tout autre et concerne surtout des véhicules autonomes partagés tels que des navettes ou des services de livraison. Le véhicule autonome a, du reste, beaucoup plus vocation à être utilisé dans des espaces dédiés que dans des espaces partagés pour la simple et bonne raison qu’il est encore très difficile pour un véhicule autonome d’envisager toutes les situations possibles. Le constructeur Volvo a par exemple rencontré cette difficulté lorsqu’il a fallu faire reconnaître à son véhicule des kangourous. Finalement, ce qu’il faut retenir de l’IA, c’est qu’elle permet de remplacer certaines tâches, mais pas toutes, l’être humain aura donc toujours sa place dans le processus. 

François Sorel, journaliste historique du CES et rédacteur en chef de 01NetTV, était présent pour échanger avec David de Amorim co-président de la Commission objets et services connectés à l’ACSEL. Cette année, la présence de la French Tech est plus mature que l’an passé selon François. En effet, les startups du CES 2020 étaient armées de projets aboutis et de business plan – qui manquaient cruellement en 2019. Il note également l’importance du thème de la santé cette année, avec des objets connectés toujours plus performants telle qu’une montre pouvant détecter l’apnée du sommeil ou les AVC. Pour finir, il a évoqué une certaine idée de l’excellence à la française qui est de plus en plus reconnue, avec des grands noms dans le domaine de la maison connectée comme Leroy Merlin, Legrand, Netatmo ou encore Somfy par exemple.

 

Pour finir cette matinée, nous avons accueilli autour d’une table ronde animée par Anne-Sophie Bordry et David de Amorim – tous deux co-présidents de la commission IOT de l’ACSEL – Jérôme Boissou de Legrand, Pierre-Yves Hadengue de Leroy Merlin et  Coralie Renard de Transdev.  Un point important soulevé à cette occasion est l’importance grandissante de coopération entre les différents acteurs, Pierre-Yves Hadengue le dit d’ailleurs très bien ; “il y a la compétition et il y a la coopétition”. Cette collaboration entre les différents acteurs d’un même univers d’usage serait d’ailleurs une clé pour réduire la consommation d’énergie. Par exemple, il serait possible d’envisager de programmer l’arrêt – plutôt que la veille qui est énergivore – de tous les appareils connectés de la maison au même moment mais pour cela les fabricants des différents appareils doivent se parler et collaborer.

Dans cette même idée de collaboration, Coralie Renard explique que dans le cadre du développement des véhicules autonomes il va falloir adapter et aménager les territoires en conséquence et pour que cela soit une réussite il est nécessaire d’avoir une collaboration multisectorielle – entre les partenaires privés et publics notamment. A propos des véhicules autonomes, Coralie confirme l’opinion de Dimitri Carbonnelle sur le fait qu’à court terme le véhicule autonome a plus vocation à être partagé qu’individuel. Elle nous explique, en effet, plus en détail que le dernier niveau d’autonomie d’un véhicule, le niveau 5 – est un véhicule capable d’aller partout, tout le temps et dans toutes les conditions – et que ce stade ne sera certainement pas atteint à court terme. 

Retrouvez les vidéos d’interview des intervenants de cette table ronde sur cette page.

 

Au premier plan, en partant de la gauche, nos deux co-présidents de la commission IoT David de Amorim et Anne-Sophie Bordry

 

Lucie Pichard.

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